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 Un soir comme les autres à Hurlevent

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Carlo

Carlo


Messages : 125
Date d'inscription : 01/02/2015

Un soir comme les autres à Hurlevent Empty
MessageSujet: Un soir comme les autres à Hurlevent   Un soir comme les autres à Hurlevent EmptyDim 2 Aoû - 3:13

Avachit sur le muret, la tête appuyée dans le treillage du lierre grimpant le long du kiosque, il avait passé le début de soirée là. Comme déposé là et inerte devant la vie qui passe, spectateur las des soirs insipides qui défilaient comme vides, depuis des mois à présent. Seule cette fumée bleutée, qu'il soufflait lentement à chaque fois qu'il portait la roulée à ses lèvres, témoignait d'un semblant d'éveil.

C'est cette espèce de forme ronde bizarre, verte et flottante qui l'avait sorti de sa torpeur … elle virevoltait autour de son crâne et partait sur sa droite et puis revenait vers lui, l'incitant presque à le suivre, ce qu'il finit par faire, empreint de curiosité. C'était bien ça. La 'chose' verte le guidait, il le sentait comme ça, sans pouvoir expliquer pourquoi, elle l'attirait, il devait la suivre. Alors il laissa le kiosque à son lierre et longea la pièce d'eau, puis les canaux … traversa le pont et prit la direction de l'étang d'Olivia. Trente pas environ derrière la forme verte, il suivait, sourcils froncés, se demandant où ça allait le mener. Il traversa le champ des citrouilles. La forme verte l'attendait au bord de la gouttière de la petite maison, il s'approcha jusqu'au seuil et la forme se volatilisa aussi vite qu'elle était apparue.

La porte était grande ouverte, des flammes vives léchaient les bûches du foyer qui n'en finissaient pas de petits craquements irréguliers.

Elle se leva lentement puis se tourna vers lui, abandonnant le spectacle incendiaire du foyer pour le saluer poliment. Son visage d'une pâleur maladive absorbait les reflets rougeâtres de l'âtre. Sa beauté en cet instant semblait sortir tout droit de ses rêves à lui. La lumière du feu la mettait au summum de la perfection. Il mit quelques secondes à réaliser qu'elle était revenue de sa guerre, quelques minutes à comprendre que la boule verte, c'était elle qui l'avait envoyée pour le ramener à sa porte.

Elle l'invita à s'asseoir, lui proposa un verre d'eau qu'il accepta, trempant juste ses lèvres pour une minuscule gorgée, l'abandonnant aussitôt pour s'installer à ses côtés. Ils se remercièrent mutuellement de l'échange de missives qui avait eu lieu depuis son départ à elle.

Joey le scrutait du regard pendant tout le temps de la conversation. Son regard perçant le mettait mal à l'aise et le tenait sur ses gardes. Quand les propos de Joey se mirent à cerner l'oisiveté de Carlo, ce dernier, agacé, finit par se lever pour prendre congé. La dernière fois déjà, avant son départ pour là bas, le dialogue avait mal tourné. Lui, il en avait rien à faire de ces guerres, il était pas né pour ça. Pas question d'aller se faire canarder pour un roi qu'il a même jamais vu. Moins il en foutait et mieux il se portait. Joey ne semblait pas supporter cette attitude, et lui, il savait au fond de lui que ça changerait pas, jamais même.

Et pour personne.

Et puis qu'est ce que ça pouvait lui faire à elle ? Il la connaissait à peine et les leçons de morales à deux cuivrées, il avait passé l'age de les subir. D'un ton grinçant et amer il la salua malgré tout et reprit le chemin en sens inverse, laissant même la porte ouverte derrière lui, juste pour l'emmerder. Un court instant il se demanda même pourquoi elle l'avait fait venir … elle savait pertinemment que jamais il ne défendrait le Lion, alors pourquoi insister.

La nuit profonde dominait à présent, il était bien tard. Les étoiles et la lune l'aidaient à discerner les formes arrondies et bien charnues des citrouilles éparpillées partout. Il enjamba quelques cucurbitacées lentement, ses pensées un peu évaporées, repassant dans son crâne les phrases de Joey et surtout son air désabusé quand elle parlait de lui. Il soupira puis haussa les épaules, puis finalement sourit. Il avait bien fait d'écourter et de partir, finalement … ils n'avaient plus grand-chose à se dire.

Quelques pas encore, tranquille, et déjà il se sentait mieux. Il y avait quelque chose en elle qui le dérangeait profondément, sans arriver à savoir exactement quoi.

Son esprit enfumé de feuillerêve cherchait encore le pourquoi du comment de cette sensation étrange qu'il ressentait quand d'un seul coup il se cambra en même temps qu'un ARRRGHH s'échappa de sa bouche, sa main droite venue aussitôt se plaquer au dessus de son rein. Une douleur violente prit possession de son torse en une fraction de seconde, sa main gauche, elle, venant agripper son maillot à l'endroit du cœur. Un violent éclair blanc l'aveugla alors. Le visage tordu par la douleur, il tomba d'abord à genoux, puis à plat ventre, la tête dans la terre, l'éclair blanc furtif amenant à présent la nuit noire, le goût du sang dans la bouche, le feu dans la poitrine.

Blessé grièvement et inconscient au milieu du champ, Carlo gisait ainsi à présent, au milieu de son sang.
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